
Ablation flutter atrial commun
Ablation flutter atrial commun
Electrophysiologie interventionnelle :
Ablation flutter atrial commun :
Le flutter atrial (ou auriculaire) commun est un trouble du rythme de l’oreillette, dont le mécanisme est ce qu’on appelle un circuit de ré-entrée : au lieu d’être lié à un foyer d’automatisme à partir duquel l’activation électrique se fait de manière centrifuge, une onde électrique se propage sans arrêt dans l’oreillette et revient régulièrement sur ses pas après avoir fait le tour de l’oreillette droite, ce qui entraîne un rythme cardiaque le plus souvent très rapide.
L’intervention est réalisée au bloc opératoire.
Elle consiste, à l’aide d’électrodes introduites sous anesthésie locale par la veine fémorale sous contrôle radiologique, à confirmer le mécanisme du trouble du rythme, puis à chauffer le tissu cardiaque au niveau d’un point de passage obligé de ce circuit, situé entre la valve tricuspide et la veine cave inférieure.
Malgré le terme « ablation », aucune portion de tissu n’est enlevée, seulement modifiée : la « brûlure » causée par cet échauffement rend la zone concernée incapable de conduire l’influx, sans pour autant modifier le fonctionnement du cœur une fois le rythme normal rétabli par l’intervention.
Fiche pratique
Electrophysiologie interventionnelle : Ablation de flutter atrial « atypique »
Dans le cas où le mécanisme de flutter commun est confirmé en début de procédure, l’ablation permet un retour en rythme normal dans plus de 95 % des cas. Le risque de récidive de trouble du rythme lié au même circuit anormal est inférieur à 10 %, quand tous les critères de succès sont obtenus. Les médicaments, eux, sont très peu efficaces dans cette pathologie.
La durée moyenne est de 3/4 d’heure à 1 heure, sans compter le temps d’installation au bloc opératoire.
L’intervention nécessite une hospitalisation de 24 heures, sauf cas particulier.
La douleur liée à la ponction de la veine fémorale au niveau de l’aine, est prévenue par une anesthésie locale.
Une sédation est systématiquement associée, car une douleur peut être ressentie, dans la poitrine ou les épaules, au moment où l’électrode chauffe.
Exceptionnellement, une anesthésie plus profonde réalisée avec l’aide d’un médecin anesthésiste peut être discutée préalablement, mais cela n’est le plus souvent pas nécessaire et suppose une consultation pré-anesthésie.
Sauf dans le cas d’un patient déjà hospitalisé dans notre service, le patient entre le matin même de
l’intervention en service ambulatoire. L’heure et le lieu sont précisés la veille et font l’objet d’un appel
téléphonique par le service concerné.
Il est nécessaire d’être à jeun le jour de l’examen, sauf les médicaments, y compris les traitements anticoagulants qui peuvent être pris jusqu’à l’intervention.
Après l’intervention, un alitement est impératif pendant deux heures et un pansement compressif est mis en place, à garder jusqu’au lendemain.
Il est recommandé d’éviter les efforts intenses une semaine après l’intervention, notamment pour limiter les risques d’hématome liés à la ponction veineuse.
Il existe un risque d’hématome au point de ponction.
Les risques de complications majeures sont extrêmement réduits, ce qui fait de l’ablation le traitement de première intention dans cette pathologie quand elle est symptomatique.
Généralement c’est votre cardiologue traitant qui fera les démarches nécessaires. Toutefois les praticiens de l’équipe qui sont spécialistes de cet examen sont à votre disposition pour toute explication.
Dr Comet ; Dr Macaluso ; Dr Roux