
Ablation de la voie lente nodale
Ablation de la voie lente nodale
Ablation de la voie lente nodale « ablation de tachycardie jonctionnelle par ré-entrée intranodale », « de maladie de Bouveret » :
Les tachycardies jonctionnelles sont liées à ce qu’on appelle un circuit de ré-entrée : l’influx se met à tourner en rond entre oreillette et ventricule (« jonction »). Dans le cas d’une ré-entrée intra-nodale il
existe deux points d’entrée dans le nœud atrioventriculaire (qui est le point de passage normal de cette jonction). L’influx peut « descendre » par l’un de ces points, et « remonter » par l’autre, ce qui entraîne un emballement généralement très rapide du cœur.
L’intervention est réalisée au bloc opératoire. Elle consiste, à l’aide d’électrodes introduites sous anesthésie locale par la veine fémorale sous contrôle radiologique, à confirmer le mécanisme du trouble
du rythme, puis à chauffer le tissu cardiaque au niveau d’un point de passage obligé de ce circuit : la « voie lente ».
Malgré le terme « ablation », aucune portion de tissu n’est enlevée, seulement modifiée : la « brûlure » causée par cet échauffement rend la zone concernée incapable de conduire l’influx, sans pour autant modifier le fonctionnement normal du cœur.
Fiche pratique
Electrophysiologie interventionnelle : Ablation de la voie lente nodale
En règle général, le mécanisme aura été confirmé lors d’une [exploration électrophysiologique] préalable.
L’ablation par radiofréquence permet un succès dans presque 100% des cas. Les taux de récidive ultérieure sont très faibles (de l’ordre de 5 à 10 %)
La durée moyenne est de 1 heure 30, sans compter le temps d’installation au bloc opératoire.
L’intervention nécessite une hospitalisation de 24 heures, sauf cas particulier.
La douleur liée à la ponction de la veine fémorale au niveau de l’aine, est prévenue par une anesthésie
locale.
Une sédation peut être associée, car une douleur peut être ressentie au moment où l’électrode chauffe.
Exceptionnellement, une anesthésie plus profonde réalisée avec l’aide d’un médecin anesthésiste peut être discutée préalablement, mais cela n’est le plus souvent pas nécessaire et suppose une consultation pré-anesthésie.
En règle général, le(la) patient(e) entre le matin même de l’intervention en service ambulatoire. L’heure et
le lieu sont précisés la veille et font l’objet d’un appel téléphonique par le service concerné.
Il est nécessaire d’être à jeun le jour de l’examen, sauf les médicaments, y compris les traitements
anticoagulants qui peuvent être pris jusqu’à l’intervention.
Après l’intervention, un alitement est impératif pendant deux heures et un pansement compressif est mis en place, à garder jusqu’au lendemain.
Il est recommandé d’éviter les efforts intenses une semaine après l’intervention, notamment pour limiter les risques d’hématome liés à la ponction veineuse.
Il existe un risque d’hématome au point de ponction.
Les risques de complications majeures sont extrêmement réduits. Exceptionnellement, moins de 1 % des cas, une lésion du nœud atrio-ventriculaire peut survenir, pouvant conduire dans les cas les plus rares à l’implantation d’un pacemaker.
Généralement c’est votre cardiologue traitant qui fera les démarches nécessaires. Toutefois les praticiens
de l’équipe qui sont spécialistes de cet examen sont à votre disposition pour toute explication.
Dr Comet ; Dr Macaluso ; Dr Roux