couv-plateau-1

Implantation de défibrillateur cardiaque

Implantation de défibrillateur cardiaque​

L’implantation d’un défibrillateur cardiaque permet d’empêcher non seulement les ralentissements excessifs du cœur, comme un [stimulateur] classique, mais aussi de prendre en charge, par des manœuvres de stimulation ou la délivrance de chocs électriques, des emballements des ventricules qui pourraient
menacer la vie du patient.

Un choc électrique est une « décharge », qui permet d’imposer instantanément un retour en rythme normal, dans le cas des troubles du rythme ventriculaires les plus graves, qui sans cela pourraient
entraîner une mort subite.

 

Le défibrillateur n’empêche donc pas les troubles du rythme des oreillettes, qui peuvent bénéficier d’autres solutions.

Comme pour les stimulateurs cardiaques, l’intervention consiste en la mise en place d’une part de la « pile » proprement dite (on parle de boîtier de défibrillateur), qui est insérée sous la peau, sous la clavicule, et d’autre part d’une ou deux « sondes », qui sont des électrodes dont le rôle est de transmettre les impulsions de la pile vers le cœur. Celles-ci doivent être acheminées jusqu’au cœur en passant par les veines.

 

La longévité moyenne d’un boîtier de défibrillation cardiaque est de l’ordre de 6 à 12 ans selon les indications, les modèles, et les réglages réalisés.
Les boîtiers de défibrillateurs sont plus volumineux que ceux des stimulateurs.

Fiche pratique

Implantation de défibrillateur cardiaque (« DAI»)

En empêchant les ralentissements excessifs, que ce soit en raison d’un automatisme défaillant ou de
blocages de l’influx à l’intérieur du cœur, le défibrillateur cardiaque, comme un stimulateur, prévient les
syncopes, malaises, essoufflements qui pourraient leur être liés.
Surtout, le défibrillateur permet d’éviter les morts subites liées aux emballements les plus dangereux du
rythme cardiaque, notamment chez les patients ayant une maladie cardiaque évoluée.
Cela peut concerner d’une part des patients ayant déjà présentés de tels troubles du rythme (on parle alors
de prévention secondaire), d’autre part des patients n’en ayant pas encore présenté, mais considérés
comme à haut risque de survenue de tels événements (on parle alors de prévention primaire).

En moyenne l’intervention dure environ 3/4 d’heure « de la peau à la peau », sans compter le temps
d’installation au bloc opératoire.

Oui. Une surveillance de 48 heures en milieu hospitalier est nécessaire après l’intervention.

Il n’y a aucune douleur à l’intérieur des vaisseaux sanguins et à l’intérieur du cœur. La douleur liée à
l’incision et à la préparation de l’emplacement du boîtier sous la peau (appelée « loge de défibrillateur»),
est prévenue par une anesthésie locale, le plus souvent accompagnée d’une sédation légère. Dans des cas
particuliers, une anesthésie plus profonde peut être réalisée, avec l’aide d’un médecin anesthésiste, mais
cela n’est le plus souvent pas nécessaire, et alourdit le geste.
Les douleurs post-opératoires sont possibles, mais généralement modérées et prises en charge par des
antalgiques simples.

Le plus souvent le patient est hospitalisé le matin même de l’intervention, parfois la veille. L’heure et le
lieu sont précisés à l’avance et font l’objet d’un appel téléphonique par le service concerné.

Le risque infectieux est faible (inférieur à 1 % pour une première implantation, plus élevés dans certains
contextes particuliers) mais fait l’objet d’une attention particulière : évaluation pré-opératoire, prévention
par un traitement antibiotique administré au bloc opératoire.
Dans les cas où une ponction veineuse est nécessaire pour la mise en place des sondes, un pneumothorax
est possible. Il s’agit d’un décollement de la plèvre, dans le cas où celle-ci est lésée par l’aiguille de
ponction. Cela représente moins de 1 % des cas, et peut très rarement nécessiter la mise en place
transitoire d’un drain pleural.
Un hématome est possible au niveau de la loge, prévenu par la mise en place systématique d’un
pansement compressif dès la fin de l’intervention.

Il est nécessaire d’être à jeun le jour de l’intervention.
Certains traitements fluidifiants, doivent être suspendus avant l’intervention, mais jamais sans l’avis du
cardiologue traitant ou de l’opérateur concerné.
Il est impératif de signaler tout signe infectieux avant l’intervention. Un bilan sanguin d’entrée sera réalisé
afin de s’assurer de l’absence de tels signes.
Après l’intervention, un alitement est impératif jusqu’au lendemain pour éviter un déplacement des
sondes de stimulation et de défibrillation. Le lever est autorisé après réalisation d’une radiographie de
contrôle.
Des pansements seront à réaliser tous les deux jours pendant 8 jours après la pose, par un ou une IDE.

Généralement c’est votre cardiologue traitant qui fera les démarches nécessaires. Toutefois les praticiens
de l’équipe qui sont spécialistes de cette intervention sont à votre disposition pour toute explication.

Les médecins de notre équipe qui réalisent cet examen :

Dr Bertrand COMET

Dr Bertrand COMET

Ryhtmologue interventionnel

Dr Gilles MACALUSO

Dr Gilles MACALUSO

Ryhtmologue interventionnel

Docteur Olivier ROUX Cardiologue Rythmologue Pacemaker Ablation ACFA Arythmies Marseille Beauregard

Dr Olivier ROUX

Ryhtmologue interventionnel